Prof et nouvelles technologies

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Sur 65 Ă©lĂšves, 51 Ă©lĂšves – soit plus des trois-quart – ont recopiĂ© Ă  des degrĂ©s divers ce qu’ils trouvaient sur internet, sans recouper ou vĂ©rifier les informations ou rĂ©flĂ©chir un tant soit peu aux Ă©lĂ©ments d’analyses trouvĂ©s, croyaient-ils, au hasard du net.

(…)

Je crois qu’avec cette expĂ©rience pĂ©dagogique j’ai d’abord dĂ©montrĂ© aux Ă©lĂšves que les professeurs peuvent maĂźtriser les nouvelles technologies aussi bien qu’eux, voire mieux qu’eux. J’ai ensuite montrĂ© que tout contenu publiĂ© sur le web n’est pas nĂ©cessairement un contenu validĂ©, ou qu’il peut ĂȘtre validĂ© pour de basses raisons qui relĂšvent de l’imposture intellectuelle. Et enfin je leur ai dĂ©montrĂ© que, davantage que la paresse, c’est un manque cruel de confiance en eux qui les pousse Ă  recopier ce qu’ils trouvent ailleurs, et qu’en endossant les pensĂ©es des autres ils se mettent Ă  ne plus exister par eux-mĂȘmes et Ă  disparaĂźtre.

 » Comment j’ai pourri le web, La vie moderne. Un prof diffuse des erreurs sur les commentaires corrigĂ©s disponibles sur le web pour donner une belle leçon Ă  ses Ă©lĂšves. (Mode paranoĂŻa ON: Il me semble dĂ©jĂ  avoir lu cette histoire ailleurs, donc je poste ce lien, mais prenez le avec un grain de sel.) Reste que le seul moyen pour les profs de ne pas rater le coche avec une gĂ©nĂ©ration nĂ©e avec internet, c’est de maĂźtriser l’outil technologique.

Commentaires

2 rĂ©ponses Ă  “Prof et nouvelles technologies”

  1. Avatar de Franck

    J’ai lu cet article hier et j’ai un peu tiquĂ© Ă  la lecture de ce passage :

    « Je crois que j’ai fait mon travail et que la conclusion s’impose d’elle-mĂȘme : les Ă©lĂšves au lycĂ©e n’ont pas la maturitĂ© nĂ©cessaire pour tirer un quelconque profit du numĂ©rique en lettres. Leur servitude Ă  l’Ă©gard d’internet va mĂȘme Ă  l’encontre de l’autonomie de pensĂ©e et de la culture personnelle que l’Ă©cole est supposĂ©e leur donner. En voulant faire entrer le numĂ©rique Ă  l’Ă©cole, on oublie qu’il y est dĂ©jĂ  entrĂ© depuis longtemps et que, sous sa forme sauvage, il creuse la tombe de l’Ă©cole rĂ©publicaine. »

    PlutĂŽt que de dire : c’est pas pour les jeunes, en tout cas dans le domaine de la littĂ©rature, pourquoi ne pas au contraire leur (dĂ©)montrer comment utiliser les ressources numĂ©riques ?

    Sinon je ne pensais pas que les Ă©lĂšves aujourd’hui utilisaient autant le net pour leurs travaux (devoirs ?).

  2. Avatar de le roncier

    Exact. Et plus gĂ©nĂ©ralement, il faut peut-ĂȘtre se poser la question de la nature des devoirs demandĂ©s ou de la forme utilisĂ©e. Peut-ĂȘtre ne sont-ils plus pertinents Ă  l’heure d’internet ? (je rĂ©flĂ©chis Ă  haute voix, je suis pas du tout pĂ©dagogue et encore moins prof 🙂

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