
Dix ans que je vis avec le VIH, dix ans que je perds l’ordonnance des examens sanguins entre chaque visite. Il faudrait que je trouve une place oĂč je la mettrais Ă chaque fois pendant les trois mois d’intervalle, sans l’oublier pour autant.
D’un autre cĂŽtĂ©, c’est peut-ĂȘtre ma petite rĂ©bellion, mon acte manquĂ©, la petite libertĂ© que je m’accorde face Ă des examens qui me rappellent Ă chaque fois mon funambulisme ; Tout va bien et tout va mal, je suis en pleine santĂ© mais je suis malade. Cette ordonnance perdue, c’est le petit poids qui fait pencher la balance du cĂŽtĂ© de la santĂ©. Ma fiertĂ© qui me fait croire que je n’ai pas vraiment besoin de ces rĂ©sultats.