Je suis venu Ă croire que si certains homos passent autant de temps Ă faire du sport, c’est principalement pour se prĂ©parer Ă l’impact des corps Ă©trangers. Ils se disent peut-ĂȘtre que s’ils Ă©taient plus forts, plus tendus, plus durs, mieux gainĂ©s, ils ne risqueraient pas dâĂȘtre atomisĂ©s par la collision qui rĂ©sulte du heurt de deux matĂ©rialitĂ©s et qu’ils ressortiraient indemnes du cataclysme des corps.
A dĂ©faut dâĂȘtre fort, ou noble, ou juste musclĂ©, j’absorbe chaque astre qui s’Ă©crase sur moi comme l’eau accueille le plongeur maladroit. Je ferme les yeux en accompagnant les ondes rĂ©sultant du choc et j’attends le tsunami qui ne manquera pas de me balayer. Ce n’est pas de la tĂ©mĂ©ritĂ©, c’est la seule chose que je peux faire, attendre que les dĂ©bris rĂ©sultant de notre rencontre s’amalgament en satellites merveilleux et nous Ă©clairent dans la nuit.
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