Certains matins, j’Ă©merge le souffle court, avec l’impression de me rĂ©veiller sur une plage dĂ©vastĂ©e par un tsunami. Les Ă©paules crispĂ©es, les yeux collĂ©s, les jambes courbaturĂ©es. Le corps lent, comme surpris dâĂȘtre en vie. Plus rien, Ă cet instant, ne semble avoir dâimportance, et ma propre existence, aussi miraculeuse soit-elle, semble, Ă ce moment, ne faire aucun sens. La flamme est noyĂ©e. L’Ă©quipage a disparu. Restent les braises, tout au fond du ventre, pas loin de la cage dans laquelle s’agite le virus. Je suis un golem de dĂ©bris dans une foule de gens blessĂ©s, qui ne savent pas Ă quoi ils ont Ă©chappĂ©.
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