En particulier sur la Toile. Aujour dâhui, aux 35 millions de Français qui lisent un pĂ©riodique s’ajoutent ou se superposent 25 millions dâinternautes qui, chaque mois, consultent au moins un site de presse. Mais ces derniers ont Ă©tĂ© habituĂ©s Ă croire que le rĂšgne de la sociĂ©tĂ© sans argent Ă©tait advenu â sauf lorsqu’ils se prĂ©cipitent pour acheter, cette fois au prix fort, leur ordinateur, leur Smartphone ou leur tablette, souvent pour pouvoir consulter une presse qui leur est offerte… L’audience en ligne ne rapporte donc pas grand-chose Ă ceux qui recherchent, Ă©ditent, corrigent, vĂ©rifient l’information. Ainsi une structure Ă©conomique parasitaire s’Ă©difie peu Ă peu qui concĂšde aux uns tous les profits du commerce. Et qui facture aux autres tous les coĂ»ts de la «gratuité».
(…)
Avec l’information en ligne, le fiasco du mĂȘme calcul est devenu patent. Les sites de presse ont beau aligner les succĂšs dâaudience, la ressource publicitaire ne leur parvient qu’au compte-gouttes. Car son produit profite avant tout aux moteurs de recherche, devenus selon M. Marc FeuillĂ©e, prĂ©sident du Syndicat de la presse quotidienne nationale (SPQN), « des mĂ©garĂ©gies publicitaires, absorbant comme des Moloch la quasi-totalitĂ© des revenus de nos annonceurs ». M. FeuillĂ©e prĂ©cise : « Entre 2000 et 2010, le chiffre dâaffaires publicitaire des moteurs est passĂ© de 0 Ă 1,4 milliard dâeuros, celui de la presse [en ligne] de 0 Ă 250 millions dâeuros (3). » InformĂ© en dĂ©tail des goĂ»ts et des lectures de chacun dâentre nous, capable (comme Facebook) de vendre aussitĂŽt cette avalanche de donnĂ©es personnelles aux publicitaires, qui s’en serviront pour mieux « cibler » leur gibier, Google est Ă©galement passĂ© maĂźtre dans l’art de faire de l’« optimisation fiscale » en Irlande et aux Bermudes. trĂšs opulente, cette multinationale ne paie donc presque pas dâimpĂŽtss.
 » «On n’a plus le temps…», Le Monde Diplomatique.
Le Monde Diplo est Ă la peine, et comme toute la presse, cherche une direction vers oĂč se tourner. Dans son Ă©ditorial, Serge Halimi dĂ©nonce la culture de la gratuitĂ© instaurĂ© par internet et se fĂ©licite de ne pas se reposer sur la publicitĂ©, tout en notant que les ressources publicitaires en ligne ne sont pas suffisantes pour faire vire une Ă©dition Ă©lectronique.
Internet, c’est, dans ce texte, la concurrence, mais aussi la nouvelle Ă©dition dont le titre va bĂ©nĂ©ficier. Le dĂ©roulement de ces idĂ©es reflĂšte, presque inconsciemment, comment internet est aujourd’hui Ă la fois ami et ennemi, l’espoir et le danger. Alors que c’est beaucoup plus simple, en fait. Internet, c’est simplement la seule direction possible pour la presse. Si la presse Ă©crite meure, ce n’est pas le journalisme qui disparait, seulement le papier.
This kind of attitude shows a profound misunderstanding of where the newspaper industry is, and how it needs to move forward. Like virtually every other mainstream paper and magazine publisher â many of whom are likely fighting desperately to stave off a similar filing â the Journal Register’s biggest problem is that while its print business is still producing the lion’s share of its revenue, that figure is shrinking rapidly. And even though most executives in the industry seem to appreciate that digital has to come first, the revenue from that business isn’t picking up the slack. This is the digital pennies for analog dimes problem.
New York Times media writer David Carr had an enlightening and apt metaphor for this situation, which he described to me after a recent event in Toronto: there are two rooms, Carr said â the print room and the digital or web room â and newspapers know that they have to get from one to the other. But they can’t just turn the lights off in one room and move to the other, and so they are currently trapped in the long dark hallway between the two, groping around trying to find a handhold. And it isn’t clear when they bump into someone (like Twitter or Facebook) whether they are friend or foe.
 » Digital first isn’t an option for media — it’s the only way forward, GigaOM.
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