J’Ă©tais content que François Hollande ait Ă©tĂ© Ă©lu prĂ©sident. Non pas que je l’adore ou que je le trouve sexy, mais je ne supportais plus Nicolas Sarkozy, sa personnalitĂ©, ses amis, ce qu’il reprĂ©sente. Je savais que le PS n’a tirĂ© aucune leçon de ses dĂ©faites prĂ©cĂ©dentes et qu’il attendait que l’UMP succombe de ses propres fautes, il n’empĂȘche que ces premiers mois de gouvernement socialiste ont Ă©tĂ© trĂšs dĂ©cevants.
 » Mes exigences pour le nouveau quinquennat, Laurent Chambon, Minorités.org.
D’une Ă©lection prĂ©sidentielle on pouvait attendre un peu de rĂ©pit, sortir du catastrophisme ambiant, changer de rythme, c’est-Ă -dire inscrire l’action publique dans un temps plus long, donc avec une chance dâĂȘtre plus efficace. A l’inverse de la phase prĂ©cĂ©dente dans laquelle l’annonce, le plus souvent, tenait lieu dâaction (il suffit de se souvenir du nombre de lois pĂ©nales votĂ©es sans incidence aucune sur les chiffres de la dĂ©linquance).
Il n’en est rien: une batterie de sondages, tous orientĂ©s Ă la baisse, a eu raison du relatif apaisement qu’avait accompagnĂ© l’Ă©lection de François Hollande. A croire que nous sommes de nouveau Ă la veille dâune Ă©lection, Ă l’heure du bilan dâun prĂ©sident qui vient Ă peine de s’installer.
 » La présidence Hollande renoue avec les mauvaises habitudes sarkozystes, Jean-Marie Colombani, Slate.fr.
L’analyse de Laurent Chambon est excellente et il est difficile de ne pas ĂȘtre d’accord avec ses exigences; J’aurai pu Ă©crire la mĂȘme liste. Le terme est d’ailleurs bien choisi. Ce sont bien des exigences que nous devons avoir vis-Ă -vis de la nouvelle Ă©quipe au pouvoir, tandis que nous sommes condamnĂ©s Ă souhaiter que le PS ne foire pas tout.
Parce que la vraie mauvaise habitude du PS, ce n’est pas de copier Sarkozy dans ses pratiques mĂ©diatiques, c’est de copier Sarkozy sur son programme et ses actions rĂ©actionnaires, en tentant de les faire passer pour du bon sens. La vraie mauvaise habitude du PS, c’est d’ĂȘtre mauvais, Ă tel point que nous sommes surpris quand il fait quelque chose de bien. Et c’est bien pour ça que je sais, comme nous le savons tous, que personne au PS n’aura pas le courage politique d’entamer les changements dont nous avons besoin. Surtout pas si les sondages orientent la politique du gouvernement. Nos exigences ne seront pas entendues.
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