
De temps en temps, je ressors les cadavres de mes anciens amours. Pas littĂ©ralement, hein. Mais je pense Ă ces hommes. Je les ramĂšne Ă la surface de ma mĂ©moire, je les berce, je réécoute la musique qu’ils portent. Je danse un peu avec eux, je verse une larme. Mais ça ne colle plus, Ă©videmment. Ils ne font plus partie de moi. Ce sont des bijoux trop patinĂ©s, des momies de chats dessĂ©chĂ©es que je sers dans mes bras en dĂ©roulant chaque histoire depuis le dĂ©but. C’est mon petit cinĂ©ma personnel, mon drama-club Ă moi. Quelque part, ça me rassure de me souvenir que j’ai Ă©tĂ© aimĂ©. Parfois, je me dis que je n’ai connu que des trĂšs beaux menteurs. Et parfois, ce n’est pas si grave que ça.
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