Je devrais ĂȘtre en train de ranger, mais je prĂ©fĂšre faire la cuisine. Je pourrais faire la lessive, mais je prĂ©fĂšre surfer sur Internet. Comme tous les bons nĂ©vrosĂ©s (pour les autres, je prĂ©fĂšre ne pas m’avancer), j’ai toute une batterie de petits trucs Ă faire pour remplir une journĂ©e qui aurait pu ĂȘtre productive.
Lire des blogs.
Quoique dĂ©sormais, je passe de moins en moins de temps sur les sites persos web 2.0, j’ai ma petite routine de blogs que je suis. Ca ne sert Ă rien, c’est souvent minable, mais c’est comme se curer les ongles de pieds, on aime bien le faire mĂȘme si ça pue.Lire, tout court.
Vous ĂȘtes un usager de drogue repenti ? Essayez la lecture intensive. Un livre par aprĂšs-midi, lisez jusqu’Ă avoir mal au dos, Ă ma main et aux yeux. Ne lĂąchez pas jusqu’Ă avoir fermer la derniĂšre page. Vous sortirez de cette expĂ©rience en Ă©tat de manque, complĂštement dĂ©connectĂ© de la rĂ©alitĂ© et avec un peu de chance, la descente bien rude devrait vous tenir jusqu’au lendemain.Ne pas prendre de douche.
La douche est l’ennemi de la journĂ©e ratĂ©e. Sentir son odeur, la vraie, celle du dessous des bras, celle des plis, musquĂ©e, c’est comme se retrouver. Certainement parce que c’est aussi se condamner Ă ne voir personne.Visiter des sites pornos.
Avec la dĂ©mocratisation de l’internet, nous avons tous connu (si, si, tous) une pĂ©riode plus ou moins prolongĂ© de masturbation intensive. Plusieurs fois par jour, jusqu’Ă avoir le bout rouge et douloureux, chacun d’entre nous a dĂ©versĂ© son trop plein d’hormones adolescentes grĂące aux myriades de sites pornos. Aujourd’hui encore, si la lassitude est au coin du clic, je continue de rendre visite Ă mes amants virtuels. Et je suis toujours heureusement surpris de voir une photo que je ne connaissais pas.Regarder des sĂ©ries tĂ©lĂ©
Je ne supporte pas la tĂ©lĂ©, Ă cause des coupures pub. Mais les sĂ©ries, c’est chimique, je dois toujours en avoir plus. C’est simple, j’ai toujours deux ou trois Ă©pisodes d’avance, qui attendent d’ĂȘtre visionnĂ©s. Pas moins, sinon, c’est le stress, le malaise vagual. Vous savez que c’est pathĂ©tique (voire pathologique), quand aprĂšs avoir vu les 7 saisons de  »Buffy », vous vous tapez les 5 pĂ©nibles saisons d »’Angel », juste pour ĂȘtre sĂ»r d’avoir tout vu.Dormir.
L’un de mes grands plaisirs dans cette chienne d’existence, c’est la sieste. Vous venez de manger, votre vessie est vide (trĂšs important) et le tĂ©lĂ©phone coupĂ©. Votre moitiĂ© (si moitiĂ© il y a) est loin et si possible, il fait beau. Votre tĂȘte tombe. Vous soupirez doucement et fermez vos yeux gonflĂ©s de sommeil. VoilĂ . Excusez-moi, je dois y retourner.Jouer de la guitare.
Et rĂȘver qu’on a encore 15 ans et non le double (ou le triple), la vie devant soi et une grande carriĂšre de star qui nous attend. Je marche Ă chaque fois. Ta gueule, je chante, je suis Madonna.Ranger les fichiers qui traĂźnent sur le bureau de son mac.
Faire du mĂ©nage dans son ordinateur, ça pourrait presque nous faire croire qu’on fait du mĂ©nage dans notre tĂȘte. Not.Jouer Ă World of Warcraft.
Oui, mais lĂ , j’avais une bonne raison. Mon druide Ă©tait presque au niveau 30 et donc Ă deux doigts de sa forme de voyage. Ok, je sais, ce n’est pas une raison dans la vraie vie, j’ai bien fait de rĂ©silier mon abonnement. Avant de le reprendre.Tenir un blog.
Vous n’avez rien Ă dire, vous ne faites rien d’intĂ©ressant et vous ne connaissez personne ? Tenez un blog, vous pourrez raconter tout cela dans un style lamentable. Le comble du vice du plaisir coupable ? Ă©crire un post sur les plaisirs coupables.